Photographe plasticienne
Extraits de l'exposition Expériences de réalités, septembre-octobre 2021
à Corbeil-Essonnes
Tout commence par un point de départ, axes, nature sauvage, réalité, corps dépendant, immobilité, pensée, traversée, épisodes, sentiment d’éternité…
Comme une ascèse, chaque jour de ce paysage familier photographié, intégré, assimilé, respiré comme un baume, une potion, au rythme des saisons compose alors un fragment de trame …
Certaines de ces photographies, collages, dessins... sont maintenant transfigurés, parfois assemblés, juxtaposés, s’approchant du mouvement par le décalage ou la superposition comme pour tenter de leurs réécrire une autre destinée.
Il est aussi question d’empreintes du passé végétal ou animal, d’intemporalité entre réalités et fictions complices.
Le médium photographique est un art en « transition », entre tradition et images nouvelles c’est un laboratoire permanent, un phénomène de société, une pratique du flux et son contraire.
Cette exposition propose de partager une expérience kinesthésique en plusieurs chapitres.
1- Derrière les fenêtres (séparation corps/paysage)
2- La tentation des liens (assemblages, hybridations et mutations)
3- La labo (expériences et indéterminations)
4- Echos singuliers (espace de partage de nos correspondances avec Marcelline Roux)
A l'occasion du vernissage le 9 septembre 2021 à 19h, Marcelline Roux sera présente pour faire partager son travail d' auteure et quelques extraits de notre correspondance singulière...
" Celles qui regardent, mon premier livre édité, carnet de maisons-coquilles était déjà un clin d’oeil qui s’ignorait aux images d’Emma Glodt, saisies derrière ses fenêtres. Vita Nova solo, mon deuxième carnet évoquant la traversée d’une séparation, dialoguait aussi, sans le savoir, avec ses tentatives de percées imaginaires au-delà du corps souffrant.
Je ne sais quel texte naîtra, en lien conscient cette fois, pour cette exposition. L’écriture est l’expérience du nouveau comme le laboratoire du photographe. L’immobilité nous unit : celle à ma table et celle qui parfois contraint Emma. Mais c’est surtout la chambre à soi, dans le sens de Virginia Woolf, qui nous anime. Cette chambre qui donne la liberté d’écrire ou de photographier notre relation avec la réalité, avec le ciel, les arbres, la possibilité d’être femme et de vivre et de créer."
En quelques titres :
Celles qui regardent, carnet des maisons Editions Rhubarbe
Vita Nova solo, carnet d’une traversée, Editions Rhubarbe
Vous pouvez lui parler, éditions Atelier des Noyers, parution début Juin
Cent jours avec Virginia Woolf en ligne sur le blog de l’Atelier du Passage