Depuis une quinzaine d’années, je construis des mondes mêlant des éléments du réel, maisons, arbres, plantes, animaux… et des formes circonscrites, au début plutôt liquides puis de plus en plus découpées.

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Ces agencements établissent des liens entre figurations et surfaces pleines ou vides, souvent monochromes dont la matière ou la représentation fait référence à la mémoire de chacun. Les éléments de la nature sauvage, représentés ou photographiés, occupent une place essentielle dans cet univers dont la circulation et la synergie entre un sujet et son environnement choisi, est le véritable objet.

Des éléments du monde vivant sont associés à des matières ou des images de la vie quotidienne, comme un rideau, une lampe ou une page blanche.

Le monde monochrome s’est imposé comme une sorte d’enchantement de la couleur ou de la matière pour ce qu’elle est, ce qu’elle suggère et comme un espace spirituel et dépouillé liant la perception sensorielle aux mystères de l’existence. 

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Au début de cette aventure "plastique", j’utilisais l’énergie des émotions pour réaliser, des encres, des tableaux, des boîtes enfermant de la lumière artificielle par exemple, mais en réalité j’essayais, (par la suggestion de représentations, cachées ou partiellement recouvertes), de représenter l’irreprésentable, comme le serait le fond des âmes reliées entre elles sans qu’elles ne le sachent vraiment, et ce qui nous échappe des énigmes du monde du vivant.